Faïma BOUDJELIDA, directrice adjointe du centre depuis 2001. Photo DNA – Jean-Christophe Dorn
Le centre social et culturel Rotterdam a ses bureaux dans l’immeuble des célibataires, le fameux 42, rue d’Ypres, traité à part dans le projet de rénovation de la cité Rotterdam et dont on ne connaît pas encore le sort. Vidé progressivement de ses locataires, il pourrait être vendu.
Le système de fonctionnement du centre, plutôt original, ne devrait pas souffrir d’un déménagement : il n’y a pas de place dans ses bureaux pour accueillir les activités. C’est donc au centre d’être mobile.
Il rayonne ainsi sur tout le quartier, en fonction de ses besoins et de ses activités.
« Je le vois comme un atout, c’est nous qui allons vers le public », dit Faïma Boudjelida, directrice adjointe du centre. Signe de cette mobilité, son vélo et celui du directeur, Valentin Berger, sont dans la pièce, prêts à être enfourchés s’il faut se rendre dans l’une des multiples « annexes » du centre où ont lieu les activités.
Au 42, rue d’Ypres
Comme l’école du Conseil des XV par exemple, où une équipe du centre s’occupe de l’ALSH (accueil de loisir sans hébergement) pour 200 enfants, ou encore l’école européenne, 300 enfants, avec une autre équipe. Les enfants ne bougent pas, ce sont les animateurs qui font le déplacement.
Pour les activités adultes, trois appartements localisés rue de l’Yser ont chacun sa destination. Le premier, équipé d’ordinateurs, propose un espace informatique. Dans le second, ce sont les collégiens (et quelques lycéens) qui viennent faire leurs devoirs entre 17 et 19h. Le troisième va aux moments festifs. Un repas trimestriel de la convivialité est organisé par les bénévoles. Des repas « âge d’or » pour les 75-80 ans ont également lieu tous les deux mois. Et quand il y a besoin, le centre se pose au Bon Pasteur voire au pavillon Joséphine pour l’exposition « Avis aux artistes ». Café des parents, à l’école du Conseil des XV, sorties en montagne dans les Vosges, festival Famille en herbes, grande opération estivale de l’été, brocante…, les propositions sont nombreuses. Elles émergent de discussions avec les habitants. « Je sollicite un maximum, je ne suis pas là pour faire les choses seules, et il faut que les projets soient portés par un mouvement. »
Si le centre, 42 salariés dont 10 équivalents temps plein, vient à déménager dans un autre coin du quartier, ce qui pourrait venir à manquer, c’est la proximité avec la cité. Les habitants connaissent le lieu, et il n’est pas rare qu’une main frappe à la porte, parfois juste pour partager un peu de chaleur humaine.