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Les vingt ans de Faïma au CCSR !

Le vendredi 19 février 2021 était une journée spéciale, un marqueur temporel, une preuve d’un engagement à long terme… Puisque Faïma, Directrice adjointe du Centre Rotterdam, y fêtait ses vingt ans d’ancienneté !

Les animateurs ont souhaité marquer le coup, en organisant un pot de remerciement où boissons et petites pâtisseries étaient au rendez-vous. Faïma s’est laissé surprendre par cette initiative, un bouquet de roses en mains, le sourire aux lèvres. Un moment rempli de souvenirs où Faïma s’est remémoré le chemin qu’elle a parcouru jusqu’ici…

L’interview

  • Tu es directrice adjointe depuis 20 ans au CCSR. Dis-nous-en plus sur ton cursus professionnel, pourquoi avoir choisi de travailler dans le social ?

 »  Je sais donner et aime recevoir.  Depuis l’âge de 18 ans, je fais de l’animation. D’abord en tant que bénévole, puis de façon plus professionnelle. J’ai fait un DEUG de psycho, puis une licence de Socio, un diplôme universitaire de cadre socio-éducatif. J’ai ensuite bifurqué vers le métier de conseillère en économie sociale familiale. Mais je suis toujours restée dans le monde social et associatif. Je pense avoir travaillé dans tous les quartiers de Strasbourg. D’abord avec les enfants, puis les jeunes, ensuite les adultes et maintenant les Seniors, que j’affectionne tout particulièrement. Je me suis orientée vers un métier que j’aime et que j’ai envie d’exercer. « 

  • Quelle est ton activité principale au CCSR, et quelles sont les qualités nécessaires pour exercer ta profession ?

 »  Actuellement, ce sont les ressources humaines. Nous avons actuellement une vingtaine de salariés. La plupart sont en contrats aidés. Mon travail consiste à « les suivre », c’est-à-dire, leur trouver les formations adéquates à leur parcours, les épauler dans leurs recherches (santé, logement, finances, familles, etc…), les plannings, les congés, …
Mais ce que j’aime le plus, c’est organiser des manifestations. Trouver tout d’abord l’idée, contacter des partenaires, chercher le lieu où se déroule l’action, la communication, m’entourer des bonnes personnes, chercher, imaginer, persévérer !!! « 

  • Le Centre Culturel et Social Rotterdam, c’est quoi au juste ? Comment décrirais-tu son évolution sur ces 20 ans ?

 »  Je pourrais expliquer ce qu’était le centre, ce qu’il est maintenant mais il n’est jamais le même au fil du temps !!! Il y a eu beaucoup d’évolutions, beaucoup de virages et aussi de stops. Le centre c’est comme une gare : on voit beaucoup de monde passer, des gens qui s’arrêtent quelque temps, des jeunes qui « mesurent » les quais, des chefs de gare plein de motivation et bardés d’ambition. Ce sont aussi des grèves et des coups de gueules. Ce sont des rêves de voyages, de destinations insolites, de projets irréalisables, de belles rencontres et des histoires d’amour… « 

  • Quelles sont les activités et événements dans lesquels tu t’es le plus investie, ou qui t’ont le plus marqué ?

 »  AVIS AUX ARTISTES, ce sont mes plus belles rencontres. C’est projet qui a beaucoup évolué. C’est une expo qui se déroule dans l’un des plus prestigieux lieu de Strasbourg. On rencontre énormément de monde. C’est un projet qui a près de 15 ans et il y a des artistes qui reviennent chaque année, parce que c’est devenu une tradition, une habitude annuelle, un rendez-vous d’un week-end ! En décembre 2007, 15 jours après la fin de la manifestation, mon fils est né. Il a vécu tout ce que j’ai pu vivre, du début à la fin. Puis il est arrivé, avec un sourire aux lèvres !!! « 

  • En 20 ans, des liens se tissent avec les adhérents et les habitants du quartier du Conseil des XV. Quels retours as-tu eu concernant l’impact des activités du CCSR sur les principaux concernés ?

 »  Les adhérents sont devenus des amis, les habitants du quartier sont maintenant des personnes connues, des personnes qui se sont dévoilées, des papas et des mamans qui ont une histoire qui m’est maintenant connue, des enfants qui sont devenus des grands. Des enfants qui sont devenus des parents, dont les enfants reprennent une nouvelle histoire… « 

  • Quelle est ta perception du métier, quelles difficultés rencontres-tu dans ton poste, et comment fais-tu pour les surmonter ?

 »  Lorsque l’on travaille avec de l’humain, c’est toujours plus difficile. Quand les sentiments s’en mêlent, rien ne va plus !!! J’ai voulu démissionner au moins…. une fois par an !!! C’est ce qui arrive lorsque l’on veut défoncer les portes ouvertes. Il faut savoir mettre un peu d’eau dans son vin (sans pour autant en dénaturer le goût !!!).
Mais le plus difficile c’est l’inadéquation entre la réalité de la vie et les dispositifs sociaux mis en place par les financeurs institutionnels. Lorsque l’on se trouve devant une injustice que l’on ne peut expliquer, lorsque l’on se pose la question : pourquoi ? sans pouvoir y apporter un élément de réponse ! « 

  • Et enfin, quels sont tes futurs projets pour le CCSR : une idée d’atelier ou d’événement à mettre en œuvre ? Comment verrais-tu le CCSR si tout était possible ?

 »  C’est une question un peu délicate en cette triste période d’angoisse, de stress et d’inconnue. J’attends le retour de la vie, du soleil dans nos têtes. J’attends de revoir les gens qui m’entouraient habituellement. J’attends que la maladie parte et que le bonheur revienne. J’attends avec impatience de prendre mes parents dans mes bras, de les embrasser et de sentir la chaleur et l’odeur de leur corps. J’attends d’abord de vous prendre tous dans mes bras et c’est vous qui m’inspirerez !!! Je vous aime !!! «